Matta

Dans ses sculptures, Roberto Sebastian Matta évoque toutes les traditions déjà existantes : l’idole totémique des civilisations anciennes avec des yeux de serpents dérivés de la culture inca ou aztèque se mêlent aux divinités féculières et naturelles des Étrusques, dans une quête sans fin des racines de l’histoire de l’humanité, qui grâce à la vaste culture de l’artiste se mêle à ses études d’art océanique et primitif tel que l’Afrique, très en vogue chez les artistes majeurs du siècle dernier. Les temps, les formes, les cultures - tout se confond, atteint de nouvelles unités et transmet des visions inhabituelles. Mais comme dans la peinture, ainsi aussi dans la sculpture le souvenir du passé, de l’origine, est imprégné de visions futuristes inspirées par la technologie, suspendant le résultat dans un temps magique, un autre espace, en dehors du temps pour ainsi dire : une nouvelle dimension, où le monde imaginé, le travail créé par l’esprit n’est pas moins réel que la réalité elle-même.